Restructuration

Habitat individuel

Arzon, (56)

Rénovation et extension à Arzon

Le cahier des charges était ambitieux et a nécessité une restructuration lourde, autour de la distribution des niveaux, la création d’ouvertures, de lucarnes et la construction d’une extension, avec la volonté toujours de s'appuyer sur les qualités de l’existant, visible depuis la mer.



Aux abords du parc naturel régional du golfe du Morbihan, tout au bout de la presqu’île de Rhuys sur la commune d’Arzon, se trouve une anse formée par la plage de Port Navalo. A quelques pas de là, un chemin remonte la côte en direction du sud. Le site se trouve juste là, face à l’océan et aux îles de Houat, Hoedic et Méaban. La maison existante composée d'un sous-sol et de deux niveaux, s’inscrit dans les codes régionaux des années 60 avec un soubassement massif qui l’ancre dans son environnement. Les colonnes épaisses qui composent sa base rappellent les bollards sur lesquels sont capelées les haussières des navires à quai. Entre le port du Crouesty et l’entrée du Golfe, elle fait partie de ce paysage commun, visible depuis la mer. Le cahier des charges était ambitieux et a nécessité une restructuration lourde, autour de la distribution des niveaux, la création d’ouvertures, de lucarnes et la construction d’une extension, tout en s’appuyant sur les qualités intrinsèques de l’existant. Au rez-de-jardin, le premier objectif a été de retrouver un linéaire entièrement dégagé à l’ouest, vue mer. Nous avons donc fluidifié la circulation autour du nouvel escalier (emplacement de l’ancienne sdb), noyau dur du projet. Il fallait pouvoir déambuler dans la maison sans jamais finir coincé dans une pièce. L’ouverture du refend a permis cette trajectoire circulaire entre tous les espaces de vie de manière à avoir accès à chaque bord de la maison, de passer de la terre à la mer, dans un mouvement continu. Dans cette idée d’ancrage, à fleurs de rive, il a fallu ouvrir la vue pour relier le jardin à l’océan. Les deux murs gouttereaux ont donc été ouverts pour ramener une transversalité forte entre ces deux milieux. Naturellement, l’extension s’implante dans cet axe, tout en chêne massif. Un travail sur lequel une attention particulière a été apportée. La structure faite de poteaux et de linteaux dessine avec sa corniche des rapports de forces dont les alignements sont ajustés aux modénatures de l’existant. Rendre visible cette structure, le fait de pouvoir la comprendre d’un regard, c'est se l'approprier. D’autant que du jardin vers la mer, elle rappelle ces jetées qui nous invite à l'horizon. La cuisine entièrement sur mesure est elle aussi en chêne. Des matériaux naturels, riches de ce qu’ils sont, sans effet ni tromperie, font référence à cette partie du terrain, faite de roche, de terre et de bois. Une terrasse encaissée de muretins en pierres sèches offre un point de vue sur les îles et replace la cuisine à la bascule entre le dedans et le dehors, surtout aux heures d'été, lorsque la baie d'angle s'ouvre pour disparaître. Depuis l’entrée, en face la mer, à travers un bureau qui peut servir de cabine avec sa propre douche. A droite le nouvel escalier en chêne grimpe dans la double hauteur créée pour récupérer la lumière de l’est d’une fenêtre de toit ́existante. Le barreaudage vertical en acier laqué blanc de son garde corps fait écho à celui du balcon côté ouest. Un nouvel équilibre, entre coursive extérieure et intérieure, à l'ouest et à l'est. Les trois allèges des fenêtres de l’ancienne salle-de-bain sont tombées jusqu’au sol pour marquer la verticalité sur cette circulation et rappeler le dessin de l’extension. À l’étage, toutes les chambres sont redistribuées. Certaines étaient jusque là en enfilade, sans vue mer, avec une seule salle-de-bain pour 10 couchages. En positionnant la nouvelle trémie d’escalier, nous avons pu distribuer par une coursive 4 cabines vue mer dont la suite parentale avec sa salle-de-bain et dressing grâce au volume récupéré au niveau de la noue avec la nouvelle charpente de l’extension. Cette dernière abrite une 5éme chambre à l’étage. Les trois lucarnes créées reprennent un double encadrement en chêne massif de même section que les poteaux chênes côté jardin. Le sous sol, rendu indépendant, sert de garage à bateau et de stockage avec la création d’une salle-de-bain d’appoint pour les retours de plage.
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Aux abords du parc naturel régional du golfe du Morbihan, tout au bout de la presqu’île de Rhuys sur la commune d’Arzon, se trouve une anse formée par la plage de Port Navalo. A quelques pas de là, un chemin remonte la côte en direction du sud. Le site se trouve juste là, face à l’océan et aux îles de Houat, Hoedic et Méaban. La maison existante composée d'un sous-sol et de deux niveaux, s’inscrit dans les codes régionaux des années 60 avec un soubassement massif qui l’ancre dans son environnement. Les colonnes épaisses qui composent sa base rappellent les bollards sur lesquels sont capelées les haussières des navires à quai. Entre le port du Crouesty et l’entrée du Golfe, elle fait partie de ce paysage commun, visible depuis la mer. Le cahier des charges était ambitieux et a nécessité une restructuration lourde, autour de la distribution des niveaux, la création d’ouvertures, de lucarnes et la construction d’une extension, tout en s’appuyant sur les qualités intrinsèques de l’existant. Au rez-de-jardin, le premier objectif a été de retrouver un linéaire entièrement dégagé à l’ouest, vue mer. Nous avons donc fluidifié la circulation autour du nouvel escalier (emplacement de l’ancienne sdb), noyau dur du projet. Il fallait pouvoir déambuler dans la maison sans jamais finir coincé dans une pièce. L’ouverture du refend a permis cette trajectoire circulaire entre tous les espaces de vie de manière à avoir accès à chaque bord de la maison, de passer de la terre à la mer, dans un mouvement continu. Dans cette idée d’ancrage, à fleurs de rive, il a fallu ouvrir la vue pour relier le jardin à l’océan. Les deux murs gouttereaux ont donc été ouverts pour ramener une transversalité forte entre ces deux milieux. Naturellement, l’extension s’implante dans cet axe, tout en chêne massif. Un travail sur lequel une attention particulière a été apportée. La structure faite de poteaux et de linteaux dessine avec sa corniche des rapports de forces dont les alignements sont ajustés aux modénatures de l’existant. Rendre visible cette structure, le fait de pouvoir la comprendre d’un regard, c'est se l'approprier. D’autant que du jardin vers la mer, elle rappelle ces jetées qui nous invite à l'horizon. La cuisine entièrement sur mesure est elle aussi en chêne. Des matériaux naturels, riches de ce qu’ils sont, sans effet ni tromperie, font référence à cette partie du terrain, faite de roche, de terre et de bois. Une terrasse encaissée de muretins en pierres sèches offre un point de vue sur les îles et replace la cuisine à la bascule entre le dedans et le dehors, surtout aux heures d'été, lorsque la baie d'angle s'ouvre pour disparaître. Depuis l’entrée, en face la mer, à travers un bureau qui peut servir de cabine avec sa propre douche. A droite le nouvel escalier en chêne grimpe dans la double hauteur créée pour récupérer la lumière de l’est d’une fenêtre de toit ́existante. Le barreaudage vertical en acier laqué blanc de son garde corps fait écho à celui du balcon côté ouest. Un nouvel équilibre, entre coursive extérieure et intérieure, à l'ouest et à l'est. Les trois allèges des fenêtres de l’ancienne salle-de-bain sont tombées jusqu’au sol pour marquer la verticalité sur cette circulation et rappeler le dessin de l’extension. À l’étage, toutes les chambres sont redistribuées. Certaines étaient jusque là en enfilade, sans vue mer, avec une seule salle-de-bain pour 10 couchages. En positionnant la nouvelle trémie d’escalier, nous avons pu distribuer par une coursive 4 cabines vue mer dont la suite parentale avec sa salle-de-bain et dressing grâce au volume récupéré au niveau de la noue avec la nouvelle charpente de l’extension. Cette dernière abrite une 5éme chambre à l’étage. Les trois lucarnes créées reprennent un double encadrement en chêne massif de même section que les poteaux chênes côté jardin. Le sous sol, rendu indépendant, sert de garage à bateau et de stockage avec la création d’une salle-de-bain d’appoint pour les retours de plage.
Photo(s): ©RCA

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